Heureux d’un printemps qui me remplit le ventre!

L’ail des bois, vous connaissez? En Europe, il est plutôt appelé ail des ours.

L’arrivée de cette petite plante printanière dans nos forêts est source d’émerveillement pour moi.

C’est devenu une tradition d’aller cueillir mes (maximum) 50 gousses d’ail par année, avec mon amie Sonya*.

Elle avait trouvé par hasard une ancienne érablière à Lennoxville et tous les ans, nous allions y faire la cueillette en échange d’une bouteille de vin au propriétaire.

Évidemment, cette année je suis sagement restée dans ma région. J’ai plutôt cueilli quelques tiges dans la forêt derrière chez ma mère.

J’avais donc envie de vous présenter cette plante qui aromatise parfaitement mes plats, quelques jours par année seulement.

*À noter que ces photos datent de notre cueillette 2017 et qu’elles ont gentiment été offertes par mon amie Sonya.

L’emblème des espèces en péril

J’ai souvenir qu’enfant, mes parents achetaient des pots d’ail des bois mariné et qu’on en mangeait régulièrement. C’était une petite gâterie familiale, vu la délicatesse du produit. C’est peut-être de là qu’est né ma passion pour les légumes marinés haha! Je vous invite d’ailleurs à découvrir ma vidéo sur les légumes marinés sur ma chaîne YouTube.

Mais depuis 1995, la cueillette d’ail des bois est règlementée au Québec et il est interdit d’en vendre ou d’en acheter. Les abus des dernières décennies ont mis en péril cette espèce qui prend entre 7 à 10 ans pour se reproduire. D’ailleurs, en Europe, les cueilleurs ont l’habitude ne de consommer que le feuillage, laissant les bulbes à la nature. Ici, comme nous commençons tout juste à consommer les parties vertes des oignons et la fleur d’ail, nous avons plutôt l’habitude de manger les bulbes et de jeter le feuillage. Sacrilège! Sachez que 100% de l’ail des bois est comestible.

 

La cueillette responsable de l’ail des bois

Si vous désirez pratiquer la cueillette, sachez que vous devez vous conformer au quota d’un maximum de 50 gousses par année. L’ail des bois pousse en talles, mais il est très important de ne pas cueillir plus de 3 à 5 gousses à la fois, selon la grosseur de la talle. C’est l’occasion d’aller se promener en forêt à la recherche de différentes sources. Chez ma mère, bien qu’elle tente de les ressemer un peu partout dans la forêt, les talles sont plus petites, alors je me contente d’une quinzaine de gousses seulement.

Une fois cueilli, l’ail des bois aura tendance à flétrir rapidement. Je vous suggère donc d’amener avec vous un petit bocal avec un fond d’eau, histoire de nourrir les racines. Une fois arrivé à la maison, coupez le feuillage rapidement et consommez-le comme vous consommeriez des épinards. Certains se font du pesto d’ail des bois et c’est vraiment très bon! Ma recette favorite reste le spaghetti blanc à l’ail des bois. Une recette de peu d’ingrédients, des pâtes, du beurre et du feuillage sauté à la poêle. Si vous en avez, vous pourriez ajouter un peu de têtes de violon (attention à la cuisson!) pour un repas forestier.

Les bulbes d’ail des bois se conservent quelques semaines au frigo. Ajoutez-les à vos recettes, ou faites-en des marinades.

Si vous êtes curieux d’en apprendre plus sur la cueillette printanière, je vous invite à écouter la dernière vidéo de Maude Carmel, de la chaîne Bravo Maude.

Pour plus d’informations à ce sujet, je vous invite à consulter ces ressources du Gouvernement du Québec:
Vous aussi pouvez en apprendre un peu plus dans cet article du Devoir L’ail des bois emblème des espèces en péril – Le Devoir ou dans cet article  présenté dans sur le site de Radio-Canada.
Bonne découverte!
Et surtout, régalez-vous bien!