EST-CE VRAIMENT UN DÉCHET ?

Est-ce qu’un aliment ratatiné, qui manque de fraîcheur, des retailles ou des épluchures ne sont bons que pour alimenter notre bac brun? Vous vous en doutez bien, selon nous ces aliments ont encore beaucoup à offrir! Voici mes 2 tactiques pour mettre votre bac au régime :

1. Déshydraté = saveurs concentrées

La croyance populaire nous laisse penser que ce qui ne se croque plus avec plaisir ou qui paraît manquer de fraîcheur n’est plus comestible. Pourtant, certains aliments seront meilleurs avec un peu d’âge. Les fromages, par exemple, sont souvent laissés sous une cloche de verre pour prendre de la maturité en goût. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour un poivron oublié dans le tiroir du frigo, qui lui sera rapidement mis de côté  ? Pourtant, c’est à ce moment qu’il est à son meilleur! Bon, il ne sera peut-être pas la vedette de votre plateau de crudité, mais il sera plus-que-parfait une fois cuit. Ratatiné parce qu’un peu déshydraté, le poivron gagne en saveur. Ce serait la même chose avec des champignons, par exemple. Contenant un peu moins d’eau, les légumes ratatinés cuisent encore plus rapidement, nous faisant gagner quelques minutes en prime.

2. Maximiser pour économiser

Vous constaterez que jeter les rebuts alimentaires comestibles est un véritable gâchis, surtout considérant qu’ils peuvent nous faire faire des économies considérables.

J’ai fait cette constatation lorsque j’étais cantinière sur les plateaux de tournage. Prise à la gorge par un budget de plus en plus petit, alors que le prix des aliments ne cessait d’augmenter, j’ai dû miser sur ma créativité et faire confiance aux « déchets alimentaires »… C’est là que j’ai eu cette révélation sur le plaisir de cuisiner en ajoutant un petit « déchet comestible » pour bonifier mes repas.

Prenons l’exemple d’une fraise. Disons qu’une crête de fraise coûte 25$ et que la valeur unitaire de la fraise qui est, disons pour l’exercice, de dix sous (0,10 $). Normalement, et par habitude, nous coupons la queue et nous ne consommons que la chair que nous évaluerons ici à 0,08$. Tout naturellement, nous gaspillons 0,02$ sans nous questionner sur son potentiel culinaire. Pourtant, bien que les queues de fraises ne soient pas intéressantes à consommer telles quelles, elles sont excellentes à cuisiner. En les utilisant pour aromatiser un sirop ou une limonade ou pour préparer un smoothie ou un pesto, c’est toute la valeur du fruit qui est utilisée. Les pertes se transforment en richesse avec un peu de créativité.

J’ai compris que je jetais systématiquement 20% de ce que j’avais payé pour mon épicerie alors qu’en usant d’un peu de créativité, je peux transformer ces « déchets alimentaires » en économies.

De nos jours, ce n’est pas banal!

Rebuts et déchets alimentaires

Comme au resto

Les restaurateurs ont bien compris qu’en jetant leurs rebuts, ils jetaient leurs profits. C’est pourquoi plusieurs utilisent ces deux tactiques pour maximiser leurs aliments afin de ne jeter que le peu qui ne peut être mangé.

Et si la cuisine zéro déchet à la maison était abordée comme dans les restaurants? La première étape est de briser les préjugés de « manger des déchets ». Ensuite, il suffit de prendre le temps d’intégrer ces nouveaux réflexes dans votre routine du quotidien en les apprivoisant un jour à la fois, sans pression, et en ne craignant pas les erreurs de parcours.

Bonne cuisine zéro gaspi !

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