Je me suis remise au vrac! Eh oui! J’avoue qu’avec la pandémie, j’avais pris un peu de recul sur mes bonnes habitudes de consommation. J’adopte toujours le mode de vie zéro gaspi, mais il n’était pas sans faille. 

Depuis maintenant un mois, je me suis remise au vrac. Il m’arrive encore d’acheter des aliments emballés, mais j’opte principalement pour les choix sans emballages, dans un commerce de proximité. J’ai retrouvé plaisir au vrac et je voulais vous partager mon expérience. 

Comment j’ai vécu mon expérience

Alors avant de commencer, j’ai tout nettoyé mes armoires. Faut dire que comme elles étaient vides depuis le Défi Vide-Frigo de janvier, la première étape s’est faite sans difficulté. Ça faisait longtemps que ça n’avait pas été si propre!

Ensuite, j’ai dressé la liste des aliments que je voulais acheter. C’était important pour moi de le faire pour éviter de faire des achats impulsifs. J’ai nettoyé les pots et je me suis dirigée au Folie en Vrac à côté de chez moi. J’ai choisi ce commerce parce que c’est le plus proche, mais aussi parce que je peux y acheter de tout, et même bio pour certains aliments. 

Arrivée sur place, j’ai pesé tous mes contenants et je les ai remplis fièrement. Au final, je me suis laissée tenter que par 2 items qui n’étaient pas sur ma liste. J’ai tout trouvé ce que je cherchais! L’éventail était si grand que si je n’avais pas tout trouvé, j’aurais simplement pu remplacer par un aliment équivalent. 

Fait cocasse, sur la route du retour à la maison, j’ai même fait du déchétarisme! Devant un commerce du Marché Jean-Talon, j’ai trouvé un tas de fruits et de légumes en fin de vie, mais encore bons! J’ai récupéré une grosse orange et trois grenades que j’ai tout de suite nettoyées au retour à la maison. J’ai apprêté les grenades et congelé les airelles. J’en ai en réserve pour quelques repas, c’est super excitant! 

Je me suis vraiment demandé pourquoi j’avais abandonné mes bonnes habitudes au fil des mois. Je crois que la vilaine Covid y est pour beaucoup. On a eu si peur à un moment donné, que je n’osais plus être en contact avec le monde extérieur, au détriment de ma planète. Je suis heureuse d’avoir pris la décision de recommencer pour de bon. 

Voici les trois raisons qui ont motivé mon choix 

  1. Par soucis pour l’environnement

Je pense que j’ai été traumatisée par le reportage de l’émission Enquête sur l’état de notre recyclage au Québec. Ça m’avait fait le même effet en 2018 en écoutant le tout aussi troublant documentaire “cash investigation : la grande intox”. Ces deux reportages sont à regarder! Ils dénoncent le système dans lequel nous sommes pris et qui a un impact sur notre planète chérie. Ça a été le déclic, et tant mieux! Je veux faire partie du changement, je veux faire ma part. Et si le vrac est une des solutions pour y arriver, alors je vais reprendre cette habitude!

 

  1. Réduire à la source

Je trouve souvent que les emballages sont trop gros, surtout pour des produits spécifiques que je sais que je ne vais pas tout manger. Ma deuxième motivation était pour n’acheter que la quantité dont j’ai besoin, et éviter d’accumuler. Pour plusieurs aliments, j’aime avoir des réserves. C’est le cas des protéines. Si le tiroir à protéine de mon congélateur est vide, ça m’angoisse. Ça me sécurise. Mais pour d’autres, comme du sec, ça m’envahit. Alors le vrac répond à cette problématique. 

 

  1. Par soucis de proximité

Je sais, c’est un luxe de pouvoir faire ses courses à pieds. J’aime aussi la traçabilité des produits. Le vrac répond donc à ces deux besoins. Par exemple, j’ai volontairement acheté plus de lentilles béluga parce qu’elles étaient de culture québécoise. J’étais fière d’être allée les acheter à pied. Je me suis dit que j’avais sauvé des GES.

Me remettre au vrac avait toutefois un enjeu d’espace! 

Les pots sont plus volumineux que des sacs qui s’entassent… J’ai beau n’acheter que le nécessaire des ingrédients, j’ai dû faire de la place. Alors j’ai analysé l’espace de ma cuisine et j’ai fait des choix. Le plus déchirant était de me départir du service de vaisselle antique que la cousine de mon père m’avait offert. 

J’ai eu un pincement au cœur, car Josée m’avait confié cet ensemble précieux à un moment clé de ma vie. Je l’ai chéri pendant plusieurs années, mais dernièrement, j’ai remarqué que je ne mangeais que dans de grands bols à soupe ramen. Cet héritage familial dort dans ma cuisine et mérite un meilleur destin. Alors j’ai écrit à ma tante et je suis allée lui donner. Elle  le partagera avec sa cousine. 

J’ai maintenant une armoire de plus pour réorganiser ma cuisine, mais aussi une envie folle de me désencombrer. 

Avec mon défi “rien de neuf” où je n’achète presque plus rien (c’est-à-dire que l’essentiel!) Je regarde chaque objet et accessoire de mon appartement différemment. Je me sens envahie par toutes mes possessions. Alors je me lance dans un autre beau projet : le mindsgame! Je vous en reparlerai dans un autre article.